Aujourd’hui c’est la rentrée des classes, et donc un peu la rentrée de la classe. Pour célébrer cette journée toute consacrée à nos jeunes têtes blondes, une note de fraîcheur catholique s’imposait. Ainsi c’est drapé dans une austérité quasi ecclésiastique que Michel Comyn – artiste, compositeur, interprète et accessoirement vieux monsieur – frictionne sa guitare pour lancer cette terrible menace à tous les méchants du monde : « Touche pas aux enfants ! »
Et pour clamer bien haut sa colère face à la souffrance des jeunes, quelle plus belle allégorie que le sacrifice du petit Jésus ? « Les hommes sont grands, mais pas les enfants. » Encore faut-il le dire. Puisque personne ne semble décidé à s’y coller, Michel se propose même pour le poste de nouveau Messie. « J’veux qu’on me crucifie ! J’veux qu’on me crucifie ! ».
Pas sûr que ça change grand-chose pour les gamins mais en tout cas c’est bien parti.
Attention Scoop ! Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur Jésus Christ. Bethléem, la grotte, le bœuf et l'âne, tout ça n'était qu'un ramassis de galéjades. En effet, si l'on en croit Robert Miras, c'est en Provence que le Seigneur est né, plus précisément "entre Avignon et les Saintes-Maries". Le tuyau est sérieux puisque le chanteur affirme le tenir d'un berger peuchère !
En réalité, protection des sources oblige, c'est au révisionnisme catholique de Luc Dettome, historien chauvin et parolier méconnu des Bouches-du-Rhône, que Saint Robert prête sa voix chaude et virile. Mais alors est-ce que le petit est vraiment sorti "dans une étable vers Saint-Rémy" ? Peut-être... Peut-être pas... "On blague un peu dans le midi."