Aujourd’hui c’est la rentrée des classes, et donc un peu la rentrée de la classe. Pour célébrer cette journée toute consacrée à nos jeunes têtes blondes, une note de fraîcheur catholique s’imposait. Ainsi c’est drapé dans une austérité quasi ecclésiastique que Michel Comyn – artiste, compositeur, interprète et accessoirement vieux monsieur – frictionne sa guitare pour lancer cette terrible menace à tous les méchants du monde : « Touche pas aux enfants ! »
Et pour clamer bien haut sa colère face à la souffrance des jeunes, quelle plus belle allégorie que le sacrifice du petit Jésus ? « Les hommes sont grands, mais pas les enfants. » Encore faut-il le dire. Puisque personne ne semble décidé à s’y coller, Michel se propose même pour le poste de nouveau Messie. « J’veux qu’on me crucifie ! J’veux qu’on me crucifie ! ».
Pas sûr que ça change grand-chose pour les gamins mais en tout cas c’est bien parti.
Et si nous faisions rimer guitare et cathare ? Quand Chantal Eden empoigne son instrument, c'est pour chanter la vie simple et odorante, l'éducation d'une jeune fille de la campagne qui découvre le frisson rural en taillant la vigne de son père, jusqu'à offrir sa terre - fertile s'il en est - aux raisins paternels gorgés de lumière.