Mars, le printemps, les giboulées… Mais mars, c’est d’abord le mois des Martiens !
Les petits hommes verts, comme on a coutume de les appeler – d’ailleurs pourquoi les habitants de cette planète seraient-ils petits et verts ? – ont toujours fasciné les foules, les artistes, et par extension les chanteurs faisandés. Ainsi Henri Salvador, qui n’a pas produit que du meilleur, loin s’en faut, nous livre en 1963 cet hymne incroyable et surréaliste aux visiteurs du cosmos.
C’est donc par le truchement d’un vieux poste de télévision que les extra-terrestres, grimés avec les traits du chansonnier, viennent livrer un message libertaire, plutôt douteux, voire franchement machiste. Bref, cette farce spatio-temporelle saura réjouir un public averti, preuve qu’à des années-lumière de la Terre, entre les constellations du Génial et du Cauchemardesque existe la galaxie de la vibra-daube.
L’événement planétaire de la semaine, c’est bien sûr la sortie du nouvel opus de Star Wars, le Réveil de la Force. Avouez que pour l’occasion, la tentation était trop belle de réveiller René Joly !
Vous ne le savez sûrement pas, mais René est un chanteur autodidacte – plus autodidacte que chanteur d’ailleurs – originaire de Calais. Et comme tous les gens du Nord il réalise plein de choses sympas. Il connaît même une petite gloire à la fin des années 70 en participant à l’aventure Starmania, contribution depuis supprimée des rééditions numériques, mais ça c’est la rançon de l’insuccès.
C’est en 1977 justement, suite à la diffusion de la Guerre des étoiles, qu’il offre sa voix aux paroles puissantes de son ami Étienne Roda-Gil. René Joly c’est le personnage jovial avec la coupe de Dominique Rocheteau que l’on voit littéralement sourdre de l’écran dans ce vidéoclip bourré d’effets spéciaux à faire pâlir la Lucasfilm.
« Là-bas, le fer s’emballe ! » Enfin, pas trop tout de même. René a depuis complètement disparu dans le vide sidéral ; de quoi rappeler que Joly c’est définitivement qu’un nom.