Un réveillon réussi commence par des huîtres. Pour bien les servir mieux vaut écouter les conseils avisés d’un homme de l’art, j’ai nommé Michel Leeb. Car si tout le monde s’étouffe de rire devant « le Chinois » ou « l’Africain », peu en revanche connaissent « le Gourmet », que dis-je « le Délicat », et pourtant…
Il suffit que Michel « l’Érudit » s’émerveille de la sonorité féminine du nom de certaines espèces – crassostrea virginica, cucullata, angulata ou encore gigas – pour que Leeb « le Taquin » reprenne à son compte l’analogie drolatique entre le mollusque bivalve et l’appareil génital femelle. Et voilà pliée cette ritournelle gastranatomique qui file la métaphore vulvaire jusqu’à un festival de cocasserie qui galvanisera, c’est certain, les bals de pompiers ou les vestiaires de collège.
De préférer la Comtesse : « En ouvrant les huîtres, ne glissez pas l’écaille entre deux mouchoirs ! »
Exit les burgers, la nouvelle tendance gastronomique chez les ados cette année c’est la bectance chinoise.
C’est l’histoire d’une crypto-gourde affamée qui zone sur un trottoir quand elle sent le fumet merveilleux d’un buffet thaï à volonté. Elle court s’attabler devant une orgie de nems, de soupes et autres ailes de poulet frites. Elle mange un biscuit magique et la voilà soudain en train de se faire tripoter sur le gazon du parking par un Panda rappeur qui se révèle être en fait le sosie black de Casimir. Du coup elle l’invite dans sa chambre pour jouer au Monopoly avec toutes ses copines, mais comble de malchance il est désintégré par un arc-en-ciel.