À part le fait d’être suisses, et donc de manger profusion de raclette, qu’ont en commun Francis Pauchard, Claudine Chirac et Jet Harbour ? Vous donnez votre langue au chat (laid) ? C’est bien légitime puisque l’histoire n’a pas retenu le groupe Starter. Nous en revanche si, et notamment pour ce grand moment de musique électro-lémanique à la gloire du dénuement pelvien.
Ce titre réunit pourtant tous les ingrédients de la Neue Deutsche Welle – comprendre Nouvelle Vague Allemande – qui auraient pu en faire un banal succès. Certes. Mais quelque chose de l’ordre de la malchance (capillaire, vestimentaire, chorégraphique, qu’en pensez-vous ?) lui a tracé un tout autre destin. Il suffit parfois d’un rien, un grand rien, pour basculer dans la daube de classe internationale.
« Tous les Allemands sont musiciens » chantait Patrick Topaloff, et Silent Circle confirme cet adage visionnaire. En effet le groupe composé du très capillaire Martin Tychsen, d’Axel Breitung et Jürgen Behrens propose dès 1985 une italo-disco joviale et audacieuse, à la confluence parfaite entre Alphaville et les Musclés.
Touch in the night – littéralement touche dans la nuit – c’est le nom de cet opus débridé qui fait la part belle à l’italo-disco saveur batcave comme au vendeur de beignets de Palavas-les-flots. Ambiance chaises longues et canons à fumée, le trio met l’œcuménisme musical au service de la vibra daube ; Casimir au pays de la new-wave qui transpire.