Mars, le printemps, les giboulées… Mais mars, c’est d’abord le mois des Martiens !
Les petits hommes verts, comme on a coutume de les appeler – d’ailleurs pourquoi les habitants de cette planète seraient-ils petits et verts ? – ont toujours fasciné les foules, les artistes, et par extension les chanteurs faisandés. Ainsi Henri Salvador, qui n’a pas produit que du meilleur, loin s’en faut, nous livre en 1963 cet hymne incroyable et surréaliste aux visiteurs du cosmos.
C’est donc par le truchement d’un vieux poste de télévision que les extra-terrestres, grimés avec les traits du chansonnier, viennent livrer un message libertaire, plutôt douteux, voire franchement machiste. Bref, cette farce spatio-temporelle saura réjouir un public averti, preuve qu’à des années-lumière de la Terre, entre les constellations du Génial et du Cauchemardesque existe la galaxie de la vibra-daube.
Top ! Je suis l’animateur préféré des cartes vermeils et des fonctionnaires des Postes. J’ai été récemment débarqué de ma case par la nouvelle direction de France Télévisions et c’est un drame national. Cependant, j’ai eu une vie auparavant. J’ai porté la coupe de Pierre Richard et j’ai connu une carrière musicale prometteuse, en composant notamment « pour le plaisir » d’Herbert Léonard et aussi le vôtre aussi, ne le boudez pas. J’ai également chanté de belles balades romantiques, en playback, comme ce titre « de retour de vacances » que le Top Daube a sélectionné pour vous. Bref, je suis un champion. Je suis, je suis… Julien Lepers !
Reconnaissons qu’avec 1,3 million d’euros d’indemnités, des vacances, Julien va enfin pouvoir en prendre.
Dans quelques jours la France accueillera cette grande fête du sport et de l’esprit que constitue le championnat d’Europe de football. Nous ne saurions manquer l’occasion de rendre hommage à quelques anciennes gloires de la discipline et le choix est cornélien tant nombre d’artistes, d’intellectuels et de révoltés philanthropes sont issus de cette belle école de la vie.
Ainsi Joël Bats, après avoir valeureusement interposé sa personne pour protéger la cage nationale pendant dix ans, a subitement embrassé la vocation chorale prouvant aux plus malveillants qu’un homme de cheveux peut aussi occulter un homme de cœur. Est-ce la pelouse détrempée du stade de l'Abbé-Deschamps qui inspira à Joël cette ritournelle philosophique du gros escargot cherchant une limace pour une sortie sous la pluie ? Difficile de ne pas entendre derrière la rime une puissante allégorie de la solitude des temps modernes, de la futilité des relations dans des sociétés devenues égoïstes.
Voilà qui méritait bien un passage à l’école des fan-zones…