Il y a ceux que l’oignon fait pleurer, et ceux qui ne jurent que par là. Ainsi la petite Madeleine Pascal fait partie des inconditionnelles du bulbe odorant et l’affirme haut et fort dans cette plaisante ritournelle.
Enfonçant sans ménagement les fondements de l’analogie, ce titre léger fait la part belle au culinaire – les œufs au bacon du missionnaire au court-bouillon – sur fond de grésillement vaguement flatulent. D’Astérix à Chopin, en passant par ces « beaux garçons aux idées courtes aux cheveux longs », tous se fondent dans le potager secret de petite Madeleine jusqu’à lui déclencher une pétarade de gloussements, apothéose grotesque et lubrique d’une farce tournée vers la postérité.
Alors que le texte de loi sur le mariage pour tous est débattu au Sénat, il nous semble opportun d’apporter un éclairage mélodieux à cette question qui ravine plus que jamais le clivage infus entre fesse gauche et fesse droite. Or voilà bien longtemps que la Vibra Daube a pris position dans le sujet par le truchement boyautant et turlupin d’Olivier Lejeune et son comparse Patrick Green qui, en 1974, ont commis cette pantalonnade finement intitulée "les deux folles".
Aucune caricature, aucun calembour même le plus limoneux ne manque à ce festival d’intelligence et de gaieté, à côté duquel les intellectuels progressistes de la "manif pour tous" passent définitivement pour des enfants de choeur. Une bouffée lacrymogène, à n’en point Bouter…