Alerte : chanson culte ! Dans la daube comme partout, il y a les quidams, nombreux, les quelconques, les médiocres et il y a les autres, les virtuoses, les magiciens, les Princes. Alain Syhlvain est de cette trempe apothéotique qui transcende la Daube à tel point qu’il en affleure le fondement. Il est l’avatar maudit (hélas incompris) de la flatulence universelle ; en d’autres termes le grand pontife du cul.
Chanteur, organiste, poète, mais aussi voyant magnétiseur, ce pornographe bilingue, passionné de lamas et de calvitie, officie depuis Franconville en région parisienne sous l’œil de son âme damnée Serge Prisset (Tes lèvres ont le goût du Beaujolais nouveau). Il a ainsi commis un répertoire abondant dont cet extrait, le poisson-chat qui « cherche une femelle avec de grosses mamelles », représente la face la plus joviale.
L’actualité invite évidemment au recueillement pour les victimes des terribles attentats qui ont frappé le cœur de Bruxelles, ainsi que leurs familles. Mais c’est également l’occasion de rendre un vibrant hommage au remarquable travail des services de renseignement et de police qui traquent sans relâche les auteurs de ces actes barbares.
Déjà en 1979 Jacques Godefroy, plus connu sous le nom de Tichke, célébrait à sa façon – et non sans reprendre une ode célèbre à la vigueur masculine – les courageux sigisbées de la Police Fédérale.
Bravo les durs, les smockeleïrs, les solides kastars, et plus que jamais… merci !
Mars, le printemps, les giboulées… Mais mars, c’est d’abord le mois des Martiens !
Les petits hommes verts, comme on a coutume de les appeler – d’ailleurs pourquoi les habitants de cette planète seraient-ils petits et verts ? – ont toujours fasciné les foules, les artistes, et par extension les chanteurs faisandés. Ainsi Henri Salvador, qui n’a pas produit que du meilleur, loin s’en faut, nous livre en 1963 cet hymne incroyable et surréaliste aux visiteurs du cosmos.
C’est donc par le truchement d’un vieux poste de télévision que les extra-terrestres, grimés avec les traits du chansonnier, viennent livrer un message libertaire, plutôt douteux, voire franchement machiste. Bref, cette farce spatio-temporelle saura réjouir un public averti, preuve qu’à des années-lumière de la Terre, entre les constellations du Génial et du Cauchemardesque existe la galaxie de la vibra-daube.
Après les taxis, les facteurs et les libraires, les hommes seront les prochaines victimes de la révolution digitale. Ce n’est pas nous qui l’affirmons, mais Christian Vebel, consultant numérique du Top Daube, qui nous annonce la fin prochaine de l’Amant, désormais supplanté par la machine dans le domaine de la volupté féminine.
Comment rivaliser de fait avec ce « truc charmant », ce « petit bonheur » – les doigts de la fée électricité – ce dispositif vaillant qui « fait vibrer ma sœur » ? Notre entrepreneur de la chanson visionnaire n’hésite pas à pirater les canons du répertoire pour faire l’allégorie du phallus connecté.
Une daube 2.0 à glisser sans attendre dans votre porc USB.
Attention Scoop ! Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur Jésus Christ. Bethléem, la grotte, le bœuf et l'âne, tout ça n'était qu'un ramassis de galéjades. En effet, si l'on en croit Robert Miras, c'est en Provence que le Seigneur est né, plus précisément "entre Avignon et les Saintes-Maries". Le tuyau est sérieux puisque le chanteur affirme le tenir d'un berger peuchère !
En réalité, protection des sources oblige, c'est au révisionnisme catholique de Luc Dettome, historien chauvin et parolier méconnu des Bouches-du-Rhône, que Saint Robert prête sa voix chaude et virile. Mais alors est-ce que le petit est vraiment sorti "dans une étable vers Saint-Rémy" ? Peut-être... Peut-être pas... "On blague un peu dans le midi."