« Tous les Allemands sont musiciens » chantait Patrick Topaloff, et Silent Circle confirme cet adage visionnaire. En effet le groupe composé du très capillaire Martin Tychsen, d’Axel Breitung et Jürgen Behrens propose dès 1985 une italo-disco joviale et audacieuse, à la confluence parfaite entre Alphaville et les Musclés.
Touch in the night – littéralement touche dans la nuit – c’est le nom de cet opus débridé qui fait la part belle à l’italo-disco saveur batcave comme au vendeur de beignets de Palavas-les-flots. Ambiance chaises longues et canons à fumée, le trio met l’œcuménisme musical au service de la vibra daube ; Casimir au pays de la new-wave qui transpire.
Avec un répertoire aussi fourni qu’une aisselle délaissée Cyril Alexy est un artiste rompu à la chanson moisie. Il était légitime de rendre hommage à cette carrière féconde en lui offrant tôt ou tard les honneurs du Top Daube. C’est donc son dernier tube "savoir aimer" – autant le dire tout de suite, rien à voir avec la chanson de Florent Pagny – que nous avons choisi de mettre en lumière aujourd’hui.
D’emblée Cyril annonce la couleur, ou plutôt son absence : ton sur ton, Valérie Damidot en costume de Cupidon. Péché d’orgueil ? Le regard rivé sur la caméra et la paume ouverte, dans une pose quasi christique, il égrène une leçon surannée à de jeunes éphèbes qui s’étreignent en contre-jour. La musique aussi gluante que les paroles ne fait qu’alourdir un peu plus l’écœurante orgie de blanc. Même le numéro capillaire d’une figurante tout droit sortie d’une publicité Yves Rocher ne dissipe pas cette poisse séminale. Bref, un cantique mégalomane et insalubre à écouter nu avec du savon.
Alerte : chanson culte ! Dans la daube comme partout, il y a les quidams, nombreux, les quelconques, les médiocres et il y a les autres, les virtuoses, les magiciens, les Princes. Alain Syhlvain est de cette trempe apothéotique qui transcende la Daube à tel point qu’il en affleure le fondement. Il est l’avatar maudit (hélas incompris) de la flatulence universelle ; en d’autres termes le grand pontife du cul.
Chanteur, organiste, poète, mais aussi voyant magnétiseur, ce pornographe bilingue, passionné de lamas et de calvitie, officie depuis Franconville en région parisienne sous l’œil de son âme damnée Serge Prisset (Tes lèvres ont le goût du Beaujolais nouveau). Il a ainsi commis un répertoire abondant dont cet extrait, le poisson-chat qui « cherche une femelle avec de grosses mamelles », représente la face la plus joviale.
Bling ! Bling ! Les fêtes sont à peine épongées que voilà le début des soldes d’hiver. Je ne sais pas ce qu’il en est de vous, mais pour Alexandre Castel c’est une frénésie dépensière : un sweat manches longues Maya l’abeille, un pantalon cuir ultra-moulant, un soin du visage, un brushing façon Richard Dean Anderson. Son déhanché enflamme les caisses enregistreuses. Mais quand le chanteur Suisse fait ses comptes, le refrain tombe comme un premier tiers « bobo mes sous ». L’ensemble est soutenu par une mélodie fraîche et guillerette comme un contrôle fiscal.
« Il n’y a plus rien dans ma tirelire ». Vite, un tube en promo ! Top Daube, c’est jusqu’à 50% sur la variété dégriffée.