Dire du mal des Jean, c’est mal ; et des Jean-Louis, c’est encore pis ! Fermez les yeux, et écoutez : ce pur son rock’n roll, cette impertinence du tapping, est-ce Slash ? Mark Knopfler ? Cette voix rauque, est-ce Bruce Springsteen ? Que nenni. Regardez à présent. Ce blouson jaune à lunettes, c’est Jean-Louis Lamberty, alias Jean-Lou. S’il gratte pour nous aujourd’hui, dans la fumée du dancing, c’est pour dénoncer les gens dans les bistrots qui ne font rien qu’à dire du mal des autres alors que – je ne sais pas moi – il faudrait seulement leur demander de venir. Alors, si tel est votre cas, vous voilà prévenus : «
– Attendez que je sois là, que je sois lààààààààhaaaaa ! »
L'esprit de Claude-François n'est pas mort, et pour cause ! C'est tel un Ange d'or et de disco qu'il arpente les coursives d'un sous-marin allemand, heurtant ça et là le corps luisant d'un canonnier ou un saucisson bavarois. La métamorphose improbable de Patrick Juvet en diva du gipsy, ça se passe ici à vingt-mille-lieues sous les merguez.