Il y a ceux que l’oignon fait pleurer, et ceux qui ne jurent que par là. Ainsi la petite Madeleine Pascal fait partie des inconditionnelles du bulbe odorant et l’affirme haut et fort dans cette plaisante ritournelle.
Enfonçant sans ménagement les fondements de l’analogie, ce titre léger fait la part belle au culinaire – les œufs au bacon du missionnaire au court-bouillon – sur fond de grésillement vaguement flatulent. D’Astérix à Chopin, en passant par ces « beaux garçons aux idées courtes aux cheveux longs », tous se fondent dans le potager secret de petite Madeleine jusqu’à lui déclencher une pétarade de gloussements, apothéose grotesque et lubrique d’une farce tournée vers la postérité.
Et si le bonheur se trouvait dans la forêt de Fontainebleau ? Que tous ceux pour qui le passage à l’heure d’hiver est source de déprime sautent dans le cabriolet Peugeot de Damien Jean pour un road-trip endiablé vers l’optimisme. Au fond que faut-il pour aimer la vie ? S'allonger sur un rocher, faire le tour d'un obélisque, poser en grand écart dans le sable, laissez-vous conduire par le jeune philosophe chanteur vers cette "vie fantastique qui donnerait l’envie de vivre". Co-écrite avec La Palice, cette chanson "symphonique en musique" est une invitation "à réussir sans échec". Damien l'assume et nous permet de vivre des instants (sonores) surréalistes. À moins que le bien-être ne tienne finalement qu'à un enchaînement de plans sur des rectums heureux.